mardi 26 août 2008

Profiter de la vie ou la mettre à profit?

Bonjour mon gang!

Il y a quelques jours j'ai assisté à un séminaire et un des participants à évoquer la subtile différence qu'il y avait entre ces deux notions. Depuis j'y ai beaucoup repensé et je me suis demandé : est ce que je profite de la vie? (difficile quand on fait des études de droit...)
Avant d'y répondre je me suis dis que pour cela il fallait avoir un égoïsme assez important. Un égoïste cherche à profiter de tout pour atteindre le bonheur ou du moins l'illusion du bonheur. Suis je aussi égoïste? OUI.
Mais je suis sincère avec moi même alors je me dis que c'est le premier pas vers la guérison. Vous voyez quand je serai ridée de partout j'aimerai pouvoir dire que ma vie a servi à autre chose que de "profiter". Alors c'est bien beau de dire ça mais encore faut il savoir comment on peut arriver à mettre sa vie à profit, et surtout au profit de qui. Mon côté obscure me dit "tu peux mettre ta vie au profit de toi même!". Mais mon côté empire du bien me dit "c'est pas bien!".
Nous vivons dans une société qui nous pousse aussi à profiter au maximum de tout. Papa-Maman m'ont toujours dis qu'il fallait que j'ai un travail qui paie bien pour pouvoir profiter. Mais profiter de quoi? Une belle maison? Une belle voiture? De beaux vêtements? Désolée mais ça ne me suffira pas (et je le sais alors même que mon compte en banque crie famine).
A votre avis on pense à quoi sur son lit de mort? A tous les biens matériels qu'on a acquis? Ou a nos bonnes actions?
Attention! Je ne vais pas commencer à faire la morale sur le matériel et le spirituel. C'est bien trop ennuyeux. Je veux dire que d'après moi on devrait plutôt se lever en se disant "comment profiter de cette journée pour faire quelque chose de bien" au lieu de dire "comment prendre du plaisir aujourd'hui?". J'espère que je suis assez claire.
C'est difficile d'exposer une pensée aussi profonde mais si je prend la peine d'écrire ça c'est que je suis curieuse de savoir combien de personnes se sont déjà poser la question "Ma vie, j'en profite ou je la met à profit?".
La réponse n'est pas vraiment importante. Ce qui importe (à mon faussement humble avis) c'est de se poser la question en étant sincère avec soi même avant d'arriver au moment où l'on voit sa vie défiler sous ses yeux (J'suis désolée de vous parler de mort comme ça....).
Voilà donc l'ambition de ce message : la conscience de la différence qu'il y a entre profiter de la vie ou la mettre à profit.
En relisant ce message je me rend bien compte de sa légèreté mais je n'ai pas envie de vous ennuyer avec des dissertations de trois heures.
Bon ben voilà je vous dois vous laisser maintenant y a Bob l'éponge à la télé (à votre avis c'est vrai ou pas?)

Bye!

8 commentaires:

Unknown a dit…

C'est bien dit.
je pense que beaucoup de gens sont malheureux car il manque du sens à leur vie. Même si ils "profitent" des bonnes choses.
Se construire des principes solides et les respecter, voilà ce qui procure le bonheur profond.
Participer à construire un monde meilleur, dans pleins de domaines, peux donner un sens valable à l'existence.

spiritusliber a dit…

Amie Virginie, bonjour, (Je dis amie car ton blog à une atmosphere d'intimité qui se renforce quand on lit un post ^^)

Tout d'abord, je ne trouve nullement que ce que tu as ecrit est leger, bien au contraire, c'est riche et profond tout en étant claire et concis.
Je ne veux en aucun cas rentrer dans un débat philosophique, il y a trop de dessins animés a voir pour perdre du temps avec ca :)
Mais je voulais juste ajouter l'avis de qqun pour qui la spiritualité et la religion ont une part indispensable dans la vie. Je trouve tres pertinent de ramener cette question a l'instant ou tout se termine (la mort, qui ne devrait pas etre un sujet tabou d'ailleurs, car c'est une réalité auquel nul n'échape).
En tant que musulman, la question ne se pose meme pas (l'un n'excluue pas l'autre) car on doit allier les 2 : "Profiter de la vie ET la mettre à profit". Nous sommes humains et il ne faut surtout pas se voiler la face, nous avons besoin de profiter, ne serait ce qu'un petit peu... mais l'égoisme n'a jamais été une qualité ! Personnellement je me dis que je dois simplement etre le plus serviable possible aux autres sans en oublier ma propre personne (qui elle meme a des droits sur moi!)
Une fois la mort arrivée (et c'est, pour moi, l'instant le plus important dans la vie...) tout ce que j'aurais de fait de bien (pour ma propre personne comme pour les autres) me sera utile dans la vie d'apres, une vie tout simplement infinie et qui, selon ce qu'on aura fait dans la premiere, sera une paix et un bonheur absolu ou le contraire total.
J'espere que ce n'etait pas ennuyant a mourir, comme toi, j'aime le partage en étant toujours courtois dans l'échange.
Bien a toi.

Virginie a dit…

Merci pour ces délicieux commentaires! Nicolas, je compte bien par la suite aborder la notion de bonheur car nous le recherchons tous sans forcément savoir le définir...
Spiritusliber, tu as abordé une notion qui m'est aussi très chère : la religion. C'est un sujet aussi passionnant que délicat alors je le traiterai aussi. A+ mes nouvelles recrues!

Jean-Pierre Hamel a dit…

Je visite à mon tour votre blog : très bonne initiative. Mais pourquoi « nécessité d’une _culture_ morale » ? Pourquoi pas « nécessité d’une morale » tout court ? Je comprends bien que vous ne vouliez pas faire la morale à qui que ce soit, mais enfin vous souhaitez quand même sensibiliser aux dangers du « nihilisme » morale…
Comment combattre l’ironie (= tout prendre à la blague, ce qui suppose qu’on ne prend pas au sérieux les valeurs) ?
Mon avis : si la morale est nécessaire pour avoir des valeurs, ce n’est pas avec elle que vous changerez le monde.
Trois solutions :
- 1 – Entrer dans un parti politique qui se donne pour objectif de combattre les inégalités et y militer (Attention à ne pas écouter ceux qui disent que les politiciens ne pensent qu’à leur pouvoir et qu’ils vont vous manipuler pour ça : ce sont eux les ironistes)
- 2 – Entrer dans une association caritative
- 3 – Puisque vous faites du droit, choisissez une voie qui vous permette d’exercer une fonction de défense des opprimés. C’est pas ça qui manque.
P.S. Mon blog principal est celui-ci : citation du jour

Virginie a dit…

La morale est subjective (à mon avis), je ne pense pas qu'il y en est une seule donc il y a une culture morale. Je ne veux pas changer le monde, je veux confronter les morales. Ce qui est juste à vos yeux ne l'est peut être pas pour moi. Il me semble important de s'ouvrir aux convictions des autres. Mon blog n'a pas pour prétention d'établir une morale et une justice, mais de les cultiver pour prouver leur subjectivité. Cela demande une grande ouverture d'esprit, il faut accepter les opinions différentes des autres. De plus, je tiens à ce que mon blog soit accessible à tous donc je ne dirai pas que untel à tord et j'emploierai au max un style d'écriture simple. Je ne vous parlerai pas de mes convictions politiques, ni morales car je veux toucher le plus de personnalités différentes possibles.

Oscar Gnouros a dit…

Permets que je me souhaite la bienvenue sur ton blog, moi qui, selon ton souhait, ne sera pas toujours d'accord avec tes théories :-)

Concernant précisément ce post, pourquoi mettre en opposition, d'un coté "profiter de la vie" et de l'autre "la mettre à profit" ? Une alternative avec d'un coté l'égoïsme et de l'autre l'altruisme ? Rappelons-nous qu'un des fondements de l'économie classique était qu'il n'y avait pas d'opposition entre l'intérêt particulier et l'intérêt général. Que chacun poursuive son intérêt personnel de son mieux, et cela conduira au bien-être général de la société. Il s'agit de la célèbre main invisible d'Adam Smith. Je ne veux pas chercher à discuter la validité de cette théorie mais je la rappelle seulement pour souligner le fait qu'il est possible que les intérêts de soi et de l'autre ne soient pas nécessairement antinomiques. D'ailleurs, une des caractéristiques de nos sociétés occidentales, d'après Karl Popper, est d'avoir su résoudre les oppositions apparentes entre individualisme et altruisme.

Proposer ce genre d'alternative n'aboutit à mon sens qu'à exalter le sentiment de culpabilité et de dette à l'égard d'autrui auquel chacun est prompt. C'est un procédé rhétorique qui force le lecteur (qui n'est pas un salopard) à opter presque à coup sûr pour le second choix. Lequel se sentira ensuite déchiré entre ces deux pôles artificiellement créés, en proie à une réelle schizophrénie morale, comme nous en sommes tous atteints et certains encore plus que d'autres ;-)

En fait, j'aurais encore beaucoup de choses à dire sur le sujet mais il faut laisser la place pour les autres (mon coté altruiste). Ça motivera mes prochaines visites.

Virginie a dit…

Très cher oscar, je ne dis pas qu'il faille absolument mettre sa vie à profit en ne profitant pas de celle ci. Je remarque juste que pour beaucoup, leur seule ambition est de profiter égoïstement de tout. Je sais bien qu'il faut trouver un équilibre mais rare sont les personnes qui y arrivent...
Au fait, génial ton commentaire!

spiritusliber a dit…
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