mercredi 17 septembre 2008

Je veux donc je suis.

Bonjour vous,

Qui êtes vous? C'est une question toute simple mais personne n'en connait la réponse. Qui est capable de dire ce qu'il est au plus profond de lui même? Personne. C'est difficile par conséquent de se juger soi même ou les autres.

Un de mes héros a dit un jour "je pense donc je suis". Moi je dis "je veux donc je suis". Je ne tente pas de me juger selon mes pensées mais plutôt selon ma volonté. La volonté surpasse la pensée car la pensée dépend de la volonté. Qui peut me dire ce qui gouverne la volonté? Certains vont reconnaître qu'ils ne savent pas, d'autres ont trouvé une réponse dans la spiritualité.

En ce qui me concerne, j'ai trouvé la réponse grâce à ma religion et c'est une réponse toute simple : Dieu. Mais ça c'est un autre débat....

Tout le monde a un avis sur tout le monde mais personne ne sait ce qu'il est. Nous sommes souvent jugés sur nos traits de caractères (plus ou moins bons, voire désespérants en ce qui me concerne....), nos actions, notre travail, notre famille, notre milieu social, notre apparence, nos goûts, nos loisirs......Mais tout ça c'est du vent.

Moi, depuis toujours, j'essaie de me faire un avis des gens selon leur volonté. La volonté qui les pousse à agir, peu importe leurs actions. Pourquoi agissent ils? Quelle est leur raison d'avancer ou de se laisser mourir?

La plupart des gens agissent uniquement pour satisfaire des désirs et c'est normal (nobody's perfect...). Mais quels sont ces désirs? Que veulent ils au plus profond d'eux même?
Quelle est Votre Volonté?

Quand on essaie de juger les gens uniquement à travers leur volonté, on effleure du bout des doigts ce qu'ils sont vraiment. Mais attention je tiens à préciser une chose : si ce jugement que l'on fait d'une personne est mauvais, je pense qu'il ne faut en aucun cas l'exprimer ouvertement. Au contraire, il faut essayer d'être le plus positif possible et se servir du peu de ce que nous savons pour grandir (et cela à n'importe quel âge...).

En ce qui me concerne, on m'a déjà jugée sur tout sauf sur ma volonté. Personne ne la connait, donc personne ne me connait ;) Je suis spirituellement une fille invisible (euh, je plaisante là...).

Au final, ma pensée se résume à ça : je veux donc je suis ; je juge et j'honore les autres selon leur volonté. La volonté est l'expression la plus intime de l'être humain. Le reste importe peu.

Voici, voilà, j'espère que ce que je viens d'écrire a un sens pour vous. J'essaie de tout simplifier au maximum pour être la plus efficace possible.

Have a nice day!

Bye!

3 commentaires:

Mich Bellegeek a dit…

Dis donc, toi il vaut mieux te lire quand on est bien réveillée hein ;o)

Alors en résumé, ma volonté qui m'a fait lever à 4h du mat. ce dimanche pour aller voir les cerfs était plus forte car poussée par l'amour de l'autre (selon ton billet précédent)et le résultat fut une journée plus qu'enrichissante et vivante !!
Bravo pour tes écrits, tu réveilles nos cerveaux, merci.

Oscar Gnouros a dit…

Pardonne-moi si je me trompe, mais voici comment j'interprète ton exposé. (et si je me trompe, ce sera pour toi l'occasion de rectifier :-)

Tu affirmes, il me semble, l'identité d'une personne avec ses intentions, avec ce qu'elle veut, ce que souligne ton axiome : "je veux, donc je suis". Peu importe les actions, c'est l'intention qui compte.

Deux personnes peuvent décider de "se laisser mourir" (je reprends ton exemple), l'une peut avoir des motifs purs de le faire, l'autre des motifs impurs. C'est ensuite en fonction du degré de pureté de ces intentions que l'on jugera de si une personne agit moralement ou non.

Kant n'aurait pas dit mieux. Selon lui, une action n'est morale que si l'intention qui la guide est pure, c'est-à-dire désintéressée. Pour qu'une action, qu'une intention soit morale, il faut que l'on ne soit pas pathologiquement affectée par celle-ci (en termes non-kantiens, que ce soit la raison et non les passions qui guident le choix), et que celle-ci soit accomplie par devoir (et pas seulement conformément à celui-ci).

Ne pas tuer simplement parce que la loi l'interdit, c'est agir conformément au devoir, et c'est ne pas agir moralement (seulement conformément à elle). Ne pas tuer parce que l'on ne doit pas tuer (parce que c'est contraire à l'impératif catégorique qui somme d'agir de telle sorte qu'on puisse imaginer que chacun agisse de même) et c'est agir par devoir, moralement.

Voilà qui permet, si l'on suit Kant, de mesurer le degré de pureté d'une intention. Mais le peut-on vraiment ? Est-on vraiment certain de pouvoir appliquer cette règle ?

Tu sembles pour ta part avoir réussi à pénétrer les mystères de la volonté d'autrui, à voir clair dans leurs intention. Mais y parviens-tu vraiment ?

Ce que j'essaye de dire, c'est que cette idée d'une liberté absolu de la conscience et des intentions pures pourrait bien n'être qu'un mythe.

La psychanalyse tenta de le montrer. Tu agis moralement, tu ne tues pas parce que tu ne dois pas tuer. On pourrait croire que tu agis vraiment moralement, car même toi est convaincue de la pureté de tes intentions.

Et pourtant, est-ce vraiment toi qui agit ainsi ? Nous ne sommes pas un, mais trois : cela pourrait très bien être le surmoi, qui n'est autre que l'intériorisation des normes (tant parentales que sociales), qui te somme de ne pas tuer et te fais croire que tes intentions pures. Sans doute tes autres instances psychiques (ça, moi) te somment tout autre chose, des intentions toutes autres qui elles, sans être pures moralement, sont peut-être plus authentiques du point de vue de ton être...

Pardonne-moi si je vous ai un peu bousculés, ta conception et toi... Mais je pense que ce peut-être utile au débat ;-)

Virginie a dit…

Merci pour ton message luptidej ou michbelgeek (tes pseudos m'impressionnent...), je conseille à tous la visite de ton blog qui est naturellement bénéfique pour notre vision du monde :)
Oscar gnouros, ton billet est passionnant. Mais n'aies pas peur de me bousculer car je n'ai pas peur de tomber...
Tu as soulevé des points importants que je souhaite préciser.
Je pense aussi que la liberté absolue de la conscience est un mythe. On ne peut pas la changer mais on peut essayer de connaître notre volonté. Avoir conscience de ce qui nous motive au plus profond de nous même est le meilleur moyen de nous améliorer.
Comme tu le dis il y a 3 MOI. Pour moi, ces 3 Moi sont :
-ce que je crois être
-ce que les autres croient que je suis
-ce que je suis réellement.
Ce dernier Moi se définit par ma volonté. Pour me connaître je dois rechercher ma volonté et quand bien même je ne peux pas la changer, je peux améliorer d'autres choses : mon caractère, mes actions...
Et quand je dis que le reste importe peu, c'est purement de la réflexion morale. Dans les faits, une société qui n'accorderait pas d'importance aux actes serait invivable.
Bon ben là tu vois Bibi va retourner bosser contre sa volonté :)